lundi, avril 18, 2005

Senegal : Le fonds de développement du Canada intervient à Oussouye

Reconstruction de la la Casamance : Le fonds de développement du Canada intervient à Oussouye

Dans la reconstruction de la région naturelle de Casamance, le choix porté par le Canada sur le département d’Oussouye n’est pas fortuit. Car il relève d’un souci d’établir un équilibre dans la relance des activités économiques dans les zones les plus touchées par la crise.

Après la décision du comité conjoint sénégalo-canadien dans le cadre de la reconstruction de la Casamance, le Canada, par le biais du Fonds local de développement, vient de procéder au lancement de son programme d’appui à la relance des activités socio-économiques dans la région Sud. C’était le 13 avril dernier, au Cap Skirring, en présence des autorités administratives de la région Sud, des partenaires au développement et des masses bénéficiaires. Avec ce programme d’urgence dont le coût est estimé à 1,3 milliard de nos francs, la Coopération canadienne, à travers le Pa/Praesc, a choisi de jeter son dévolu sur le département d’Oussouye.

Selon les responsables du Fonds local de développement, le choix porté sur les communautés rurales du département d’Oussouye n’est pas fortuit. Il s’agit, en effet, de répondre à un souci d’équilibre dans la relance des activités socio-économiques au niveau des zones les plus touchées par la crise en Casamance. Cette nouvelle intervention de la coopération sénégalo-canadienne dans le processus de reconstruction de la Casamance permettra, selon M. Diop du Fonds local de développement, de booster les différents secteurs de la vie socio-économique au niveau des communautés rurales de Mlomp, d’Ouckout, de Santhiaba-Manjaque et de Djimbéring dans le département d’Oussouye. En effet, grâce à cette enveloppe financière de 1,3 milliard de francs Cfa, les programmes du Fonds canadien vont s’intéresser à certains volets du Programme de relance des activités économiques et sociales en Casamance (Praesc), un démembrement de l’Agence nationale pour la reconstruction de la Casamance (Anrac). Pour les communautés rurales ciblées dans la zone d’Oussouye, les interventions porteront, selon les différents partenaires du programme d’urgence, sur deux composantes principales. Il s’agit de l’appui au développement des infrastructures communautaires de base et de la promotion des activités économiques à travers la micro-finance et le micro-crédit sur une durée de 18 mois. En ce qui concerne le premier volet, les projets retenus en commun accords avec les masses bénéficiaires porteront, à en croire les responsables du Fonds, sur la réhabilitation ou l’aménagement des blocs maraîchers, le renforcement des capacités, l’adduction d’eau potable et la réhabilitation et la construction de marchés à Oussouye et à Santhiaba Manjaque. Au-delà de ces activités, le programme compte s’intéresser aussi la promotion du micro-crédit pour la génération de revenus et la lutte contre la pauvreté dans les départements d’Oussouye et de Ziguinchor à travers des institutions mutualistes de femmes et certains organismes évoluant dans ce domaine au niveau de la région Sud. Par ailleurs, le caractère transversal du projet permettra, en outre, de prendre en charge la réinsertion d’ex-combattants du maquis dans le circuit du développement.

Par ailleurs, les différents acteurs du programme n’ont pas manqué de souligner leur volonté d’œuvrer à la pérennisation des projets dans une approche participative avec les bénéficiaires. À cet effet, des contreparties symboliques seront mobilisées pour certains gros investissements que le programme aura à exécuter sur le terrain. La composante environnementale n’a pas été aussi laissée en rade. À en croire les bailleurs, le volet environnement sera pris en compte dans l’exécution des différents projets. Ils n’ont pas manqué de revenir sur la nécessité d’œuvrer en synergie avec les différents programmes intervenant dans les zones ciblées au profit des masses bénéficiaires.