vendredi, mai 12, 2006

En 2005, l’AFD a augmenté ses concours bancaires

En 2005, l’AFD a augmenté ses concours bancaires

Institution financière spécialisée, l’Agence française de développement (AFD) finance localement des projets économiques portés par les collectivités territoriales, les entreprises publiques et le secteur privé ou associatif. En 2005, le total de ses engagements s’est élevé à plus de 206 millions d’euros, un chiffre en progression de près de 15% par rapport à l’exercice précédent.

Ceux qui redoutaient il y a trois ans un désengagement de l’Agence française de développement après la vente de la Sofider à la Bred seront sans doute rassurés. L’année dernière le total des prêts accordés par l’AFD s’est élevé à 206,2 millions d’euros, ce qui représente une progression de près de 15% par rapport à l’exercice 2004. Cette évolution traduit la volonté de cette institution financière implantée à la Réunion depuis la départementalisation d’apparaître toujours comme un opérateur pivot dans le développement économique de l’île. Les chiffres rendus publics la semaine dernière illustrent cette stratégie d’enracinement. Sur les 206 millions d’euros d’engagements, plus d’une centaine ont été affectés au secteur public. L’Agence française de développement a augmenté de façon significative ses concours bancaires aux collectivités locales (+ 20 millions d’euros), un soutien qui s’est traduit par une série d’investissements. L’établissement public a par exemple financé l’extension du centre de stockage des déchets de la rivière Saint-Etienne, accordé un prêt de 10 millions d’euros à la CCIR, ou encore débloqué des crédits pour les travaux de reconstruction de l’école primaire de Stella. Ces interventions répétées en faveur des collectivités se sont réalisées sous forme de crédits bonifiés à un taux inférieur d’un demi point à celui du marché. La contribution à la mise en œuvre de politiques publiques n’a pas empêché l’AFD de soutenir le secteur privé à travers notamment les prêts aidés à l’investissement (PAI). Dédiés au financement des dépenses d’équipement des petites et moyennes entreprises, ces fonds sont accordés aux banques afin qu’elles puissent refinancer leurs clients à des taux privilégiés. En 2005, l’enveloppe mise à disposition du secteur bancaire par l’Agence française de développement a atteint 32,4 millions d’euros, un montant comparable à celui de l’année précédente.

UN ENCOURS DE 885,8 MILLIONS D’EUROS

L’AFD intervient aussi directement en faveur des entreprises en finançant la commande publique. Cet outil permet aux PME ayant des relations contractuelles avec le secteur public ou parapublic de réduire les délais de règlement, et donc les difficultés de trésorerie qu’elles doivent traditionnellement supporter. Adossée sur ce type d’opérations au groupe Oséo qu’elle représente localement, l’institution financière a engagé l’année dernière un volume de crédits de 68,8 millions d’euros. Cet activisme commercial se traduit dans les comptes. L’encours des prêts de l’AFD a atteint au 31 décembre 2005 885,8 millions d’euros, un chiffre qui intègre la gestion d’un ligne extinctive de crédits à l’habitat distribués jadis par le Crédit foncier de France (CFF). En 2006, l’établissement public affiche toujours les mêmes ambitions. L’Agence souhaite conforter sa position d’acteur de place auprès des banques réunionnaises en renforçant la gamme de solutions qu’elle propose et maintenir ses engagements en faveur des collectivités locales. Les perspectives d’intervention ne se limitent pas à la Réunion. Dans le prolongement des actions entreprises jusqu’ici, l’AFD espère accroître sa vocation de partenaire à l’échelle régionale et promouvoir l’île dans son espace géographique.

Florent Corée


Chikungunya : l’Agence française veut faire preuve de réactivité

Afin d’accompagner les entreprises dont l’activité a été affectée par l’épidémie de chikungunya, le groupe Oséo et l’AFD ont créé un fonds de garantie spécifique. Doté d’une ligne de crédit de deux millions d’euros, ce fonds a été abondé à parité entre l’État et la Région. Opérationnel depuis quelques semaines, ce dispositif de garantie n’est pas encore très sollicité. L’Agence française de développement a reçu à ce jour un seul dossier. Il s’agit en l’espèce d’une demande de restructuration de 15 000 euros qui pourrait faire l’objet d’une couverture à hauteur de 70%. L’institution financière rappelle que les entreprises souhaitant bénéficier de ce fonds spécifique doivent prouver l’existence d’un lien avéré entre la crise financière subie et l’épidémie. Pour les entreprises reconnues sinistrées peuvent être garantis jusqu’à 70% les lignes de crédits de trésorerie à court terme d’une durée maximale de 12 mois non renouvelables ainsi que les prêts à moyen terme d’une durée maximale de 3 ans ayant pour objet un report d’échéances de concours existants. Par dérogation, les entreprises ayant au moins un an d’existence peuvent également bénéficier d’un concours de restructuration financière.

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