lundi, juin 11, 2007

Microfinances en Guinée

Quelle stratégie pour les microfinances en Guinée ?


M.Cyrille Tanoué, du Réseau Africain des Microfinances ( de l'arcronyme anglais AFNIM) vient de séjourner à Conakry dans le cadre d'une évaluation de l'Association Professionnelle des Institutions de Mircrofinances de Guinée (APIM-Guinée). Le 7 juin, en compagnie de M.Tidiane Dandia Barry,Directeur Général de PRIDE-Finance, il a donné une conférence de presse dans les locaux d'APIM-Guinée, à Belle Vue, commune de Ratoma.

Au cours de cette conférence de presse plusieurs sujets ont été abordés. M. Cyrille Tanoué a noté qu'il ressort d'un constat d'ensemble que la microfinance est en phase d'émergence en Guinée.
« Il y a une volonté affichée des acteurs à faire avancer le secteur, mais il n'existe pas une stratégie nationale de développement des microfinances. Or, au même titre que l'éducation, la santé, la microfinance devrait être une priorité », a-t-il soutenu.

Evoquant l'évaluation de l'APIM-Guinée, il a souligné qu'elle a porté sur des domaines comme la gouvernance, les ressources humaines, les prestations de service, les relations extérieures. APIM-Guinée serait au stade de naissance. Son évaluation a mis l'accent sur ses relations avec les institutions de mircrofinances de la place, la Banque Centrale, le FENU(Fonds Economique des Nations Unies) et le PNUD ('Programme des Nations Unies pour le Développement). « Aujourd'hui, il est important de créer plusieurs institutions de microfinances en Guinée afin qu'on puisse s'arrêter un moment pour réglementer le secteur mais aussi l'intervention des acteurs. Partout où nous sommes passés, nous avons fait un plaidoyer afin de renforcer les acquis. Le défi s trouve au niveau rural où le taux de pénétration des instutitions de microfinances est très faible », note encore le missionnaire de l'AFNIM.

A propos du taux de pénétration des institutions de microfiances, M.Tidiane Dandia Barry, DG de Pride/Finance, a précisé que les crédits consolidés par les agences évoluant sur le terrain était de 38 milliards de FG au 31 décembre 2006. L'encours d'épargne serait de 20 milliards. Le nombre des clients ayant des prêts est de 200 mille. Ce qui est largement insignifiant pour un pays qui compte près de 9 millions d'habitants. Selon M.Tidiane Dandia Barry, cette faiblesse est due à l'insuffisance tant des ressources financières qu'humaines. « La demande est forte, mais l'offre petite. La solution dépendra de la mise en place d'une stratégie nationale des microfinances. Il faudait également inviter les bailleurs de fonds à ouvrir des volets spécifiques de financement des institutions de microfinances. Il faudrait aussi mettre en place un fonds national d'aide aux institutions de microfinances », argumente M.Barry.


AUTEUR:BAH BOUBEK correspondant Kabanews Conakry