jeudi, octobre 19, 2006

LE MICRO CRÉDIT À MADAGASCAR

LE MICRO CRÉDIT À MADAGASCAR
Développement de la micro finance

Publié dans l'édition du 19 octobre 2006
(page 9)



La micro finance - dont les bases sont la collecte d’épargne sans frais et le prêt de micro crédits - attire une clientèle chaque année plus importante à Madagascar, où l’accès à un service financier est l’un des plus faibles au monde : moins de 3% de la population a un compte bancaire.




Avec 40.000 adhérents de plus depuis le début 2006, le système de micro finance touche désormais à Madagascar 273.558 membres à travers le pays, selon des chiffres collectés fin juin par l’Association Professionnelle des Institutions Financières Mutualistes (APIFM), qui regroupe la Coordination Nationale de la Micro Finance (CNMF) et les différentes Institutions de Micro Finance (IMF) : mutualistes, non-mutualistes et organisations financières de proximité.
Le système du micro crédit aurait ainsi atteint dans la Grande Ile un taux de pénétration* dans les ménages malgaches de 7,6% (contre 6,5% fin 2005) - sur la base de 80% de la population estimée à faibles revenus et de ménages composés en moyenne de 4,5 personnes.
413 caisses constituent l’ensemble des Institutions de Micro Finance (IMF) à Madagascar : ensemble, elles ont collecté un volume d’épargne qui dépassait 10 millions d’euros à la fin juin 2006. Abondé des subventions versées aux établissements, ce volume d’épargne a permis aux IMF mutualistes de distribuer pour plus de 15,3 millions d’euros de crédits.
Les IMF mutualistes sont l’ADéFi (Action pour le Développement et le Financement des micro entreprises), le réseau AECA (Association des caisses d’Epargne et de Crédit Autogérées), le réseau CECAM (Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels), le réseau OTIV (Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola) et le réseau TIAVO (Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola).
L’Agence Française pour le Développement (AFD), par exemple, intervient essentiellement sous forme de subventions à quatre institutions mutualistes et non-mutualistes de micro finance : la CECAM, l’ADéFi, Vola Mahasoa, et désormais Mahavotse.

À ces 15,3 millions d’euros de crédits, il faut ajouter 1,3 million d’euros d’encours de crédits des IMF non-mutualistes (pour 9.870 membres) que sont la Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar (SIPEM), l’Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (APEM/PAIQ), Vola Mahasoa, Entreprendre à Madagascar (EAM) et la Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM).
D’autres structures enfin, associations ou ONG appelées Organisations Financières de Proximité (OFP) - telles que Haingonala, CDA, HARDI, PSDR, PHBM, CEFOR, SOAHITA - offrent aussi des services ou des produits micro financiers.
L’ensemble du secteur est soutenu par presque tous les principaux bailleurs de fonds internationaux : BAD, Banque mondiale, Délégation Suisse, Délégation de l’UE, FENU, FIDA, OIT, PNUD, USAID et AFD.

(Source : lettre de la mission économique française à Madagascar, septembre 2006)



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Emplois et salaires

20% des 6-14 ans au travail


Les enfants de 6 à 14 ans ont à Madagascar un taux d’activité qui atteint 20% et ils représentent 10% de la population active de la Grande Ile en moyenne - et jusqu’à 25% dans la région Androy.
C’est l’un des faits saillants de l’enquête de l’Institut National de la Statistique (Instat) auprès des ménages - une enquête sur l’emploi salarié à Madagascar.
13,4% seulement des emplois sont salariés en 2005, et le salaire mensuel moyen est de 82.600 Ariary, soit 33 euros. Les salaires moyens connaissent de grandes disparités selon les régions, dans une fourchette qui va de 33.200 Ariary pour la région Amoron’i à 111.300 Ariary pour la région de Antsinanana (Anosy).
Le taux d’activité moyen, de 64,5%, passe à 88% si l’on prend en compte la tranche d’âge des 15 à 64 ans.


(Source : mission économique (données macroéconomiques, septembre 2006)



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Tourisme

Touristes français en hausse dans l’Océan Indien en 2005


Dans une situation globale où le nombre des touristes français dans l’océan Indien n’a que peu augmenté (+ 2.429 touristes entre l’année 2004 et l’année 2005), Madagascar est le pays où la progression des touristes français a été la plus forte sur un an : + 28.625 ou 22,1% d’augmentation entre 2004 et 2005. Les autres destinations en hausse des touristes français sont Maurice, avec 10.010 touristes supplémentaires (+ 4,8%) et dans une moindre mesure les Seychelles, qui ont reçu 1.543 touristes français de plus qu’en 2004 (+ 6%).
Mais ces destinations en hausse compensent tout juste la baisse du nombre des touristes français vers les Maldives : - 24.516 (- 53,2%) ou vers La Réunion : - 13.233 (- 3,9%).

(Source : l’Echo touristique du 22-28 sept. 2006 “Lettre de Madagasc”).