lundi, juin 12, 2006

L'inclusion financière en Afrique : Le modèle sénégalais cité en exemple

CONFERENCE SUR L’INCLUSION FINANCIERE EN AFRIQUE : Le modèle sénégalais cité en exemple


La conférence, axée sur les défis et obstacles liés à la construction en Afrique de secteurs financiers accessibles à tous, a pour objectif de renforcer les décideurs politiques et les autres acteurs concernés, dans leurs efforts visant à assurer aux populations pauvres ou à faibles revenus ainsi qu’aux micros et petites entreprises en Afrique, un accès durable à une large gamme de produits et services financiers.

Elle aura à capitaliser les leçons tirées des récentes expériences accumulées dans l’élaboration des stratégies nationales de micro-finance en Afrique. La rencontre se servira également du cadre et des recommandations du document récemment publié, intitulé « construire des secteurs financiers inclusifs pour le développement ». S’adressant à l’assistance, au nom du Chef de l’Etat, le Pr Serigne Diop a rendu un hommage particulier au Secrétaire général de l’Onu, pour son engagement profond au profit du secteur de la micro finance, à travers les nombreuses initiatives qu’il ne cesse de prendre, en vue de contribuer efficacement à l’attente des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). « Ces enjeux, nous l’avons compris très tôt au Sénégal, a dit le ministre d’Etat, avec l’érection d’un ministère de la Microfinance, en charge de la promotion et du développement de ce secteur . Ce qui permet de rendre compte de notre engagement, mais aussi de notre fois en ce que la micro finance peut permettre aux populations et ménages à faibles revenus, d’augmenter leur pouvoir économique et social ». Il a poursuivi que selon certaines statistiques près d’un milliard de pauvres et personnes à faibles revenus, pourrait bénéficier de services financiers décentralisés, mais à ce jour, 10 % seulement de cette demande sont satisfaites. Pour Serigne Diop, « une meilleure articulation entre banques et institutions de la micro finance ainsi que le développement de relations d’affaires véritables, autoriseraient une meilleure péréquation des ressources et emplois du secteur, et un accès facilité à des ressources moyen et long termes ». Le ministre d’Etat s’est aussi félicité de l’expérience sénégalaise dans ce domaine, retenue dans le « Livre Bleu », document qui sert de guide aux décideurs et qui décline les grandes options stratégiques pour construire des secteurs financiers inclusifs pour le développement.

Prenant le cas du Sénégal, il a souligné que seules trois institutions de la micro finance, arrivés à un niveau de maturité technique et institutionnelle, peuvent entretenir des relations de qualité avec le secteur financier. Dans cette perspective, le Sénégal a consenti, en rapport avec les bailleurs de fonds actifs dans la micro finance, un effort important, à travers l’adoption d’un programme d’appui à la mise en œuvre du plan d’action 2005-2010, de la lettre de politique sectorielle, pour un budget de 20 milliards de FCFA, a encore ajouté le représentant du Chef de l’Etat.

Auparavant, Albéric Kacou, coordinateur résident de l’Onu, avait présenté les objectifs de la réunion de Dakar. « Cette rencontre entre dans une série pour permettre aux décideurs d’engager la réflexion pour réduire les inégalités et la pauvreté, et ainsi atteindre les Omd en fournissant les services sociaux de base », a déclaré le représentant-résident de l’Onu.


ABDOULAYE THIAM