mercredi, septembre 14, 2005

Inde : Financement des infrastructures par le PPP

Pour reconstituer ses infrastructures vieillissantes, l'Inde mise sur les partenariats public-privé.

Josey Puliyenthuruthel à Bangalore - Business Week

Lorsque des trombes d'eau se sont abattues sur Bombay et ses faubourgs, le 26 juillet, l'infrastructure vieillissante de cette ville, qui est aussi le coeur financier de l'Inde, s'est littéralement effondrée. Le trafic ferroviaire vers la banlieue s'est arrêté, les mouvements d'avions ont cessé à l'aéroport et les habitants ont dû abandonner voitures et autobus sur des routes inondées. « C'est comme si l'on avait coupé l'interrupteur, tout s'est arrêté », commente Ann Iype, enseignante à l'école Cathedral and John Connon, qui a dû attendre quatre heures, de l'eau jusqu'à la ceinture, jusqu'à ce qu'un inconnu compatissant l'héberge chez lui.

Si ces inondations ont été une véritable catastrophe, elles ont eu le mérite de sensibiliser les marchés à la nécessité criante, pour l'Inde, de moderniser ses infrastructures. Rien d'étonnant, donc, à ce que l'introduction en Bourse d'une nouvelle société, baptisée Infrastructure Development Finance Company (IDFC), ait été aussi bien accueillie par les investisseurs. Le jour de son entrée en Bourse, le 12 août, le cours d'IDFC, spécialisée dans les prêts aux projets de construction de routes, de ports, d'aéroports, a doublé. « Les investisseurs ont compris que les infrastructures, en Inde, offraient un potentiel important en termes d'investissement, affirme Partha Bardhan, l'un des responsables du cabinet KPMG à New Delhi. Le déluge qui s'est abattu sur Bombay déclenchera très certainement une action des pouvoirs publics. »

Toutefois, si les collectivités territoriales et l'Etat accélèrent leurs projets de reconstruction du pays, elles ont désormais l'intention de nouer des partenariats avec des entrepreneurs privés et des établissements financiers comme IDFC. Le plus important de ces partenariats entre secteurs public et privé est le projet portant sur la remise en état des routes indiennes, pour un montant de 38 milliards de dollars. Des entreprises privées construisent des autoroutes grâce à des financements de l'Etat. Elles les exploitent ensuite en installant des péages. La concurrence est rude pour décrocher ces contrats. Un cinquième du réseau routier, de 50 000 kilomètres au total, est déjà terminé, l'achèvement des travaux étant prévu d'ici à 2012.

Modèle chinois

Le réseau routier est le principal mais pas l'unique projet d'infrastructure associant secteurs public et privé en Inde. En effet, les pouvoirs publics ont lancé des appels d'offres portant sur la construction de ports, d'aéroports, de systèmes de distribution et d'assainissement de l'eau et de réseaux d'électricité. L'idée est de rattraper la Chine, qui a quelques longueurs d'avance. « La Chine consacre 20 % de son PIB aux investissements en infrastructures, contre tout juste 6 % pour l'Inde, explique Chetan Ahya, économiste chez Morgan Stanley à Bombay. Nous devons porter l'effort à 10 % du PIB, afin de stimuler la croissance. »

Un partenariat public-privé peut prendre des formes diverses. Les projets dits de construction-exploitation-transfert reposent sur l'exploitation commerciale, par une entreprise privée, d'une infrastructure, une autoroute à péage par exemple, jusqu'à ce qu'elle ait amorti son investissement et réalisé un bénéfice. Ensuite, elle cède l'installation à l'Etat. Dans d'autres cas, l'Etat verse au constructeur une subvention qui représente une partie du financement. C'est du moins le montage financier retenu pour la nouvelle autoroute à six voies de plus de 100 kilomètres qui a remplacé un tronçon très abîmé de la route nationale 8 reliant Jaipur, dans le désert du Rajasthan, à Bombay. Le projet, mené par l'entreprise Larsen & Toubro, le géant indien du génie civil, et GVK Industries, basé à Hyderabad, a coûté 141 millions de dollars, la subvention s'étant élevée à 49 millions de dollars. L'exploitation commerciale de cette route, qui a commencé il y a quatre mois, a généré 62 000 dollars de recettes en juillet.

L'Etat peut aussi jouer le rôle d'investisseur dans un projet relevant du secteur privé. C'est du moins la solution retenue pour les aéroports de New Delhi et de Bombay. Des appels d'offres ont été lancés, portant sur l'agrandissement et la modernisation des deux sites, pour un coût d'environ un milliard de dollars chacun. Les aéroports appartiendront à l'entreprise ayant remporté l'appel d'offres, qui les exploitera et reversera à l'Etat, sous forme de royalties, la plus grosse part des taxes d'atterrissage et d'autres recettes. La construction sera financée par des prêts bancaires et par la vente de parts dans les sociétés d'exploitation. Des entreprises françaises et australiennes ont répondu à l'appel d'offres, au même titre que leurs homologues indiennes. Quel que soit le gagnant, l'Etat indien détiendra 26 % du capital des deux aéroports et restera l'autorité de tutelle. Dans le Sud, les nouveaux aéroports d'Hyderabad et de Bangalore seront également détenus par des consortiums public-privé et exploités par le secteur privé.

Si l'Inde veut devenir une superpuissance industrielle et exporter toujours plus, elle doit disposer d'infrastructures portuaires efficaces. Pour remettre en état des installations vétustes, les pouvoirs publics ont cédé leurs droits d'exploitation de plusieurs ports et terminaux, les exploitants du secteur privé étant alors chargés de collecter, pour le compte du gouvernement, les recettes d'expédition. Plus d'un tiers du fret du pays passe par les ports et les terminaux gérés par des entreprises privées. Sur les docks, le chargement et le déchargement de marchandises d'un cargo, qui durait parfois jusqu'à trois jours il y a quelques années, ne prend plus que dix à douze heures. La grande multinationale hollandaise P & O Nedlloyd gère deux terminaux, l'un situé au port de Nhava Sheva, à Bombay, et l'autre à Madras. En 2003, l'entreprise a fait l'acquisition, pour 212 millions de dollars, d'un petit port à Mundra, dans le Gujarat, au bord de l'océan Indien. Par ailleurs, le géant danois A.P. Möller-Maersk exploite lui aussi un terminal à Bombay, avec la Container Corporation of India, une entreprise publique. Les investisseurs du port ont versé 107 millions de dollars de royalties au ministère des Transports au cours des trois dernières années.

Pénurie d'eau

En matière de partenariats public-privé, des projets innovants voient aussi le jour dans les collectivités locales. La ville de Tirupur (900 000 habitants), dans l'Etat du Tamil Nadu, dans le Sud, est la capitale indienne du tricot : elle exporte chaque année un milliard de dollars de vêtements. Toutefois, les usines manquent cruellement d'eau. La municipalité a donc fondé une co-entreprise avec IL & FS, une société financière de Bombay. Le projet porte sur la construction d'un réseau de distribution d'eau à partir de la rivière Cauvery, qui s'étend sur environ 75 kilomètres, et comprend des pompes et une usine de traitement de l'eau. Coût du projet : 220 millions de dollars. Ce réseau sera la propriété de la société New Tirupur Area Development Corporation, qui en assurera l'exploitation. La municipalité, la Banque asiatique de développement, IL & FS et d'autres sociétés privées détiendront une partie du capital. Autre avantage de ce projet, il comprend l'installation d'un système d'assainissement et de nouvelles canalisations alimentant en eau potable 60 % des foyers de Tirupur.

Malgré les efforts des pouvoirs publics, il n'est pas toujours facile, pour les entreprises privées, de faire des affaires en Inde. Ashok Kheny, ingénieur dans le bâtiment, a dirigé avec succès une entreprise à Philadelphie avant de rentrer en Inde, en 1994, afin de construire une voie rapide de 180 kilomètres - et ayant coûté 525 millions de dollars - entre Bangalore et Mysore. Pendant dix ans, 336 procès ont été intentés à sa société, Nandi Infrastructure Corridor Enterprises, par des agriculteurs et des propriétaires fonciers, furieux à l'idée de perdre des terrains préemptés pour la construction de la route. Le projet a pris sept ans de retard et la construction ne devrait pas être achevée avant décembre 2007.

Les autorités indiennes font tous leurs efforts pour s'assurer que l'affaire Ashok Kheny ne se répète pas. La Commission fédérale de la planification est en pourparlers avec des experts de la Banque mondiale afin de conclure une série de contrats bien ficelés sur des partenariats public-privé. « Le principal point d'achoppement porte sur l'absence de réglementation stable et de systèmes normalisés », regrette Montek Singh Ahluwalia, président adjoint de la commission et l'un des architectes des réformes économiques en Inde. Ces contrats n'empêcheront pas tous les procès, mais ils pourraient aider l'Inde à passer à la vitesse supérieure de la construction d'infrastructures qui lui font encore défaut.

Le début du boom indien

Sur le continent indien, les Français accusent du retard. L'Hexagone pointe, en matière d'échanges commerciaux avec l'Inde, bien loin des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et même de la Belgique. Cependant, les entreprises françaises, conscientes des fantastiques opportunités de ce marché d'un milliard d'habitants, accélèrent le rythme. Sur le premier semestre 2005, les échanges entre les deux pays ont progressé de plus de 30 % par rapport à 2004. La France augmente ainsi sa part de marché sur place : elle frôle désormais les 2 %, contre 1,7 % un an plus tôt. En Inde, 400 entreprises françaises sont recensées. Elles n'étaient que 250 en 2004 et 150 en 2003. Certaines entreprises sont implantées depuis des années, à l'image de L'Oréal, Alstom, Total et Alcatel. Mais on assiste à un flot de nouveaux arrivants. Par exemple, durant l'été, les assureurs français ont débarqué en force sur le continent indien. Le groupe d'assurances français Axa a signé, fin août, avec le groupe indien Bharti, un accord pour créer une société commune d'assurance-vie en Inde. Il prévoit que l'assureur français détiendra 26 % de la société commune, soit le maximum autorisé actuellement par la législation indienne. Fin août également, le réassureur français Scor a obtenu le feu vert des autorités indiennes pour ouvrir un bureau de représentation dans le pays. Pendant que certains débarquent aujourd'hui seulement, les autres, les pionniers, renforcent leur présence. C'est le cas de Renault, qui s'est associé, en mars dernier, avec le constructeur indien Mahindra & Mahindra pour fabriquer et vendre la Logan, sa voiture pas chère destinée aux pays émergents. Le projet s'élève à 125 millions d'euros pour une capacité de production de 50 000 véhicules par an. Enfin, la Logan sera commercialisée sur le marché indien dès 2007 sous la marque Mahindra-Renault dans le réseau de Mahindra. L'entrée sur le marché indien constitue « une étape majeure du développement international du groupe », selon Renault. Les perspectives sont, en effet, plutôt appétissantes : le marché automobile a déjà bondi de 68 % entre 1998 et 2003 pour atteindre un million de véhicules en 2004. Et ce n'est que le début du boom indien.

Marie Bordet - Le Point

Service public et bien-être : quelle limite et quelle interaction?

Service public et bien-être : quelle limite et quelle interaction?

Noureddine BOUGHANMI
septembre 2005

Interview du Dr Daniel Kahneman (Prix Nobel de l’économie 2002)

Le Prix Nobel de l’économie 2002, Daniel Kahneman, a été l’une des têtes d’affiche du 14e congrès qui s’était tenu du 29 août au 1er septembre courant au Palais des congrès à Marrakech. Le gotha de l’économie mondiale a débattu de divers thèmes et de questions d’actualité.
Daniel Kahneman, psychologue de formation ayant appliqué cette discipline à l’économie, a centré sa conférence sur le thème "Service public et bien- être".
Dans l’entretien accordé à la Gazette du Maroc, il revient sur ses recherches, le bien-être et même son mal être…

La Gazette du Maroc : on vous a présenté au public avant votre conférence comme étant le père de la devise suivante : " Adoptez "
Pouvez-vous nous en dire plus?

Dr Daniel Kahneman : en général, il y a beaucoup de querelles qui demeurent interminables. Dans les milieux académiques et universitaires, souvent quelqu’un écrit quelque chose et quelqu’un d’autre le critique ou le descend en flammes. à la suite des critiques, une tierce personne publie une réponse et la polémique s’amplifie. Et nous avons toujours remarqué que dans ce genre d’affaires c’est toujours une perte de temps. Pour la simple et bonne raison que personne n’admettra qu’il a commis une erreur et cela devient un exercice comme chez les avocats et l’on se retrouve avec beaucoup d’insultes et de sarcasme et personne n’apprendra rien de ces gens-là. J’ai donc proposé et en fait mis en application plusieurs fois quand j’ai été engagé dans une controverse avec quelqu’un, de trouver une réponse commune. Très souvent, nous ne réussissons pas mais le fait d’essayer, c’est toujours intéressant et puis l’accord stipule que personne ne doit être battu parce que l’article que vous publiez est écrit en commun et comporte donc une responsabilité commune de ce que nous avançons. Mais, nous écrivons en commun un article où l’on n’est pas d’accord à l’exception que normalement au moment où vous écrivez ce papier-là, vous vous trouvez un peu moins en désaccord qu’au paravant et vous polémiquez dans une manière plus civilisée et plus plaisante. C’est ce que j’appelle "la collaboration belliqueuse" et j’en suis très fier mais je ne pense pas que beaucoup de monde l’utilisera.

Votre conférence à ce 14ème congrès a eu pour thème "service public et bien-être", pouvez-vous nous résumer les points cardinaux de votre intervention et la corrélation entre utilité et bien-être ?
Il existe en fait dans l’histoire des sciences économiques deux grands sens du terme utilité. En termes simples, l’un de ces deux sens signifie ce que vous voulez et l’autre ce que vous appréciez. Et la théorie des sciences économiques suppose implicitement ou tacitement que vous savourez les choses que vous aimez. Ces deux sens sont étroitement liés ou proches l’un de l’autre.
En fait, il s’avère que vous ne voulez pas nécessairement ce que vous appréciez… et pas nécessairement ce que vous avez voulu. Vous devez les étudier séparément et c’est le point que j’ai relevé.

Comment vous est-il arrivé d’appliquer la psychologie aux sciences économiques et à la finance et y a-t-il un lien entre les deux disciplines?
Je n’ai pas appliqué la psychologie aux sciences économiques. J’ai étudié la psychologie et certains économistes étaient intéressés par ce que nous faisions et l’ont appliquée à leur discipline et m’ont, au cours du processus, appris un peu l’économie.

Vous avez obtenu le prix Nobel de l’économie en 2002 pour vos travaux sur le comportement financier. Comment cela?
On n’obtient pas nécessairement un prix Nobel pour la qualité de ses travaux. Quand vous obtenez le prix Nobel, vous obtenez le travail sans influence. Et mes travaux ont eu une certaine influence et c’est pour cette raison que j’ai obtenu le prix Nobel.

A quel niveau se situe votre influence?
Il existe aujourd’hui un domaine au sein des sciences économiques qu’on appelle "Behavioural économic". C’est un domaine qui gagne chaque fois de l’importance mais il reste encore un champ minoritaire : Il s’agit beaucoup plus en fait d’une approche que d’un champ, c’est une manière de faire les sciences économiques. Et cette approche-là est devenue plus significative au cours des dernières années. C’est pour cette raison, je pense, que le prix Nobel a été décerné.

Vous avez parlé lors de votre conférence du bien-être, du bonheur et des mesures pour l’évaluer et de la complexité du comportement humain.
Il y a eu une unité de mesure traditionnelle du bien-être en posant de très simples questions comme : A quel point êtes-vous heureux ces jours-ci ? A quel point êtes-vous satisfait de votre vie ? J’ai relevé au cours de ma conférence que ces questions ne sont pas entièrement satisfaisantes parce qu’en fait c’est un jugement que les gens portent sur leur (in) satisfaction et leur degré de bonheur ou d’être heureux. C’est un jugement global. C’est une sorte de jugement sur lequel les gens peuvent faire des erreurs. Et ils font vraiment des erreurs. J’ai donc proposé une manière de mesurer le bien- être qui consiste à essayer de mesurer l’expérience elle-même, à savoir comment les gens vivent en temps réel ? Que font-ils de leur temps ? Et pourquoi jouissent-ils ou souffrent-ils de ce qu’ils font?

Dans ce sens, vous avez parlé du puzzle du bonheur ? Qu’en est-il au juste ? Par ailleurs, vous avez insisté sur le sommeil comme étant une donnée fondamentale du bien-être et de la satisfaction de sa vie ?
Vous savez, les gens vivent, expérimentent leur vie et se comparent par la suite aux critères. Ils regardent plus généralement leur vie et décident s’ils sont ou non satisfaits.Les derniers résultats en provenance de la Chine, qui a connu au cours de ces dernières années un développement économique énorme, démontrent que les gens sont moins satisfaits de leur vie qu’il y a dix ans. Et cela parce qu’ils demandent plus que ce qu’ils reçoivent.

En évoquant les cas des Etats-Unis et de la France, vous avez affirmé que le revenu ne signifie pas satisfaction ou bonheur. C’est l’illustration de l’adage " l’argent ne fait pas le bonheur ! "
Certainement. Si vous comparez le revenu par tête d’habitant, celui des Américains est plus élevé que celui Français. Et si vous leur demandez à quel point ou combien sont-ils satisfaits, vous trouverez que les Américains paraissent plus satisfaits que les Français mais si vous mesurez l’expérience présente, la réalité s’avère très différente. Les Français mènent une assez belle vie tout en l’expérimentant.

Vous avez parlé également de l’index U (utilité)
J’ai souligné que le principe déterminant du bien-être est défini par le caractère et la personnalité. Dans une large mesure nous naissons heureux ou malheureux et il n’y a pas grand-chose à faire à ce niveau. La corrélation avec l’une des principales sources de la souffrance humaine est la maladie mentale.
Ensuite, les circonstances générales de la vie tel que le revenu, n’interviennent pas beaucoup, sauf dans des circonstances extrêmes. Ce qui importe, ce sont les inconstances des gens, s’ils sont seuls ou pas, s’ils sont subordonnés à d’autres. Les deux principes déterminants que j’ai soulignés ont trait à la personnalité et aux circonstances locales.

Qu’est-ce qui rend les gens heureux ?
Encore une fois, probablement la source la plus importante du bonheur est l’apport des autres gens. Etre avec des gens qui vous apprécient et vous aiment et que vous aimez. C’est tout simple et les résultats des recherches systématiques le confirment.

On a remarqué que vous faites souvent appel à l’humour pour illustrer vos idées. Est-ce une forme de thérapie ?
Non, mais étudier la nature humaine peut être fascinant et je prends du plaisir à le faire. Je le trouve amusant et cela me procure du plaisir.

On profite du salon pour vous poser des questions tests. Que signifie pour vous la femme ?
Non. Non. Je refuse de répondre. C’est moi le psychologue (rire).

Vous êtes binational : Israélien et Américain. L’actualité immédiate au Moyen-Orient nous interpelle tous. Dans quelle mesure pouvez-vous appliquer votre théorie au conflit israélo-palestinien ?
Malheureusement, je souhaitais avoir une théorie qui pourrait aider ou être appliquée. Mais je ne l’ai pas et c’est une source de souffrance pour moi. Je dispose de très peu pour y contribuer sinon un souhait pour l’avènement de la paix.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Je préfère ne pas en parler. C’est un triste et difficile sujet.

Qu’est-ce qui vous rend heureux ou malheureux ?
Comme tout le monde, j’aime mon travail et j’y prends plaisir et j’aime ma famille. Les deux principales sources de bonheur pour les gens et pour moi également.

Un message ?
Nous vivons aujourd’hui des moments excitants d’être psychologue ou sociologues. Beaucoup de choses ont eu lieu. Des découvertes sont faites et des innovations ont été élaborées. Personnellement, j’aurais aimé être beaucoup plus jeune parce que je pense que le futur sera excitant.

Source : La Gazette du Maroc

vendredi, septembre 02, 2005

Le gouvernement du Canada finance 10 projets d'alphabétisation au Manitoba

WINNIPEG, le 8 sept. /CNW Telbec/ - Reg Alcock, président du Conseil du
Trésor, ministre responsable de la Commission canadienne du blé et député de
Winnipeg-Sud, a annoncé aujourd'hui, au nom de l'honorable Claudette Bradshaw,
ministre d'Etat (Développement des ressources humaines), le versement de
541 540 $ pour 10 projets d'alphabétisation qui seront réalisés au Manitoba.
Le gouvernement du Canada finance ces initiatives par l'entremise du
Secrétariat national à l'alphabétisation.

"Aujourd'hui, alors que nous célébrons l'alphabétisation à la grandeur du
pays, je suis heureux d'annoncer le versement de fonds pour dix projets qui
seront réalisés au Manitoba afin d'aider des personnes à s'intégrer avec
succès dans le marché du travail, a indiqué le ministre Alcock. Les capacités
de lecture et d'écriture sont essentielles pour assurer la productivité, la
compétitivité et la prospérité du Canada ainsi que pour favoriser l'inclusion
sociale des Canadiens et rehausser leur qualité de vie."

Les efforts du gouvernement pour rehausser les niveaux d'alphabétisation
sont conformes à son engagement à bâtir une économie du XXIe siècle et à
veiller à ce que tous les Canadiens et Canadiennes aient accès aux occasions
de développement des compétences et d'apprentissage qui leur sont nécessaires
pour réaliser leur potentiel et participer pleinement à l'économie et à la
société.

Ces projets sont financés par le Secrétariat national à l'alphabétisation
(SNA) de Ressources humaines et Développement des compétences Canada. A titre
de centre de liaison du gouvernement du Canada en matière d'échange
d'information et de connaissances spécialisées sur l'alphabétisation, le SNA
joue un rôle de catalyseur. Il collabore avec plusieurs partenaires afin de
trouver de nouvelles façons d'améliorer les capacités de lecture et d'écriture
des Canadiens et Canadiennes, pour mieux sensibiliser le public à l'égard des
questions d'alphabétisation et pour faire progresser la recherche dans ce
domaine.

Les projets financés par le SNA visent des initiatives d'alphabétisation
dans les milieux de travail, les collectivités et les familles. Ils seront
élaborés et réalisés par des entreprises, des organisations de travailleurs,
des organismes d'alphabétisation communautaires et des établissements de
formation et de développement des compétences. Ces projets cibleront un vaste
éventail de populations sur l'ensemble du pays.

Les fonds pour ces projets étaient prévus dans le budget fédéral de 2005.

Ces projets ont été examinés afin d'en vérifier la conformité avec les
exigences des programmes d'administration des subventions et des contributions
du Ministère et ils sont assujettis à un examen en vertu de la Loi sur la
gestion des finances publiques.